Tout savoir sur le bouddhisme vivant

Découvrez maintenant certains de ses aspects et comment vivre le bouddhisme.

Le moine bouddhiste ne peut exercer aucune activité rémunérée et ne peut recevoir que des dons en nature, il doit avoir la tête rasée, il ne peut porter ni barbe ni moustache, il doit porter une grande tunique jaune-orange avec un bol suspendu à la ceinture, pour indiquer que l’aumône est son seul moyen de subsistance ; les seuls effets personnels autorisés sont : une paire de chaussures, un rasoir, une aiguille et un filtre à eau. La nourriture doit se composer de pain, de bouillon, de riz cuit et il est interdit de manger de la nourriture solide entre midi et l’aube du lendemain matin.

Les moines ne peuvent causer de douleur à aucun être vivant, y compris les animaux. Le célibat est obligatoire pour les moines, et environ une fois par mois, ils doivent confesser publiquement leurs fautes avec les 227 préceptes. Les moines doivent constamment voyager pour diffuser la loi du Bouddha ; les monastères ne sont des lieux de rencontre que pour les jours de retraite et pour la saison des pluies (juillet-octobre), pendant laquelle il est absolument interdit de sortir du monastère.

Sermon de benares

Dans la première prédication du Bouddha, les piliers de ce qui sera la doctrine bouddhiste sont évidents. L’existence de toute chose est niée, en partant de l’hypothèse que chaque élément tire sa réalité d’autres choses qui en sont la cause. Seul le Nirvana existe car il est fondé sur l’absence. Le moi lui-même n’est qu’une succession illusoire d’états de conscience basés sur un ensemble de psychismes, de sensations et d’apparences physiques. Toute vie est douleur, la réalisation des désirs n’apporte pas le bonheur mais d’autres désirs de plus haut degré et de plus en plus irréalisables. L’origine de la douleur est donc le désir, qui peut être de trois types : plaisir, vouloir exister, ne pas vouloir exister, car trois sont les racines du mal : la concupiscence (luxure), la colère (haine) et l’obscurcissement (aveuglement mental). Le « moi » qui n’est pas capable d’échapper à ces esclavages est destiné à se réincarner (samsara) jusqu’à ce qu’il soit entièrement purifié.

L’ego n’est pas une entité individuelle et immortelle mais une combinaison de différentes particules (dharma ou qualités spirituelles) de type sensoriel, volitif, perceptif et d’impulsions innées. L’ego est donc constitué d’Agrégats (matière, sensations, idées préconçues, conscience), de Bases (6 internes : œil, oreille, nez, langue, corps, esprit et 6 externes : vue, ouïe, odorat, goût, toucher, pensée) et d’Éléments (les ensembles précédents et les idées). Les dharmas constituent l’infinie variabilité de la réalité, l’infinité des événements de notre existence, le résultat des actions entreprises dans le passé et les graines des événements futurs. L’Ego et le Monde sont le résultat de l’union d’infinis dharmas, qui s’associent et se dissocient continuellement, guidés par la loi éthique des brahmanes selon laquelle les dharmas sont obligés de se réincarner jusqu’à ce que l’Ego soit purifié, tant en ce qui concerne la vie passée que les réincarnations précédentes.

Sentier octogonal

La praxis identifie huit comportements (voies fondamentales) pour arriver à l’élimination des désirs :

Vue juste : contempler la réalité telle qu’elle est, sans la polluer par des complexes inconscients, des habitudes, des préjugés, des limites de caractère ;

La pensée juste : elle n’est possible qu’avec une vision juste et un contrôle de ses processus mentaux ;

Mot droit : correspondance parfaite et sobre avec le concept énoncé ;

Action juste : agir exactement au moment et de la manière qui s’imposent ;

Forme de vie vertueuse : médiation parfaite entre les besoins de la vie physique et les fins spirituelles de chacun ;

Effort raisonné : adéquation de chaque initiative à l’importance de l’objectif à atteindre ;

Présence d’esprit vertueuse : souvenir constant de ce que l’on pense, fait et ressent ;

Pratique juste de la méditation : absence d’humeurs dépressives ou excitantes.

En suivant le chemin octuple, l’homme atteint la perfection et sombre dans le Nirvana qui représente le non-être complet, un état de paix totale et de vérité ultime ainsi que l’interruption de la chaîne des réincarnations (samsara). Le Bouddha lui-même, avant de naître sous le nom de Gautama, a dû subir une longue série de renaissances, mais il a été le premier homme à atteindre l’illumination, de sorte que sa mort a représenté la transition immédiate vers le Nirvana. Bien que littéralement, Nirvana signifie extinction, spirituellement, il signifie félicité.